FORUM GAUCHE ECOLOGIE du pays des Herbiers

L'économie verte aux Herbiers

Croissance verte, emploi, progrès, lutte contre les inégalités, démocratie… Tout se tient !       

Quelques remarques suite à une émission de radio :
Croissance verte, emploi, progrès, lutte contre les inégalités, démocratie... Tout se tient !
Le terme de croissance verte est d’ailleurs sans doute impropre. Il faut plutôt indiquer que cette croissance doit être celle des qualités et non des quantités. Elle doit avoir pour but d’améliorer la situation des gens et, contrairement à une idée reçue, elle ne peut se faire sans dynamisme. Même les tenants de la décroissance semblent plutôt vouloir une relativisation du culte de la croissance, mais pas une croissance négative. Exemple : nous pouvons créer de la croissance en travaillant sur la qualité des ordinateurs et des voitures plutôt qu’en augmentant leur quantité. Nous pouvons aussi créer de la croissance dans les services que nous saurons développer pour satisfaire toujours mieux les besoins humains indispensables (santé, alimentation de qualité, eau potable, formation, culture, …)
A noter, par ailleurs, que les processus économes, doux…, sont très générateurs d’emplois. C’est le cas de l’agriculture productiviste transformée en agriculture bio, qui génère 40 à 50 % d’emplois supplémentaires.
Alors, croissance durable ou décroissance ? Est-ce vraiment le bon débat ? Ce que nous souhaitons tous, en fait, c’est le progrès. Mais qu’entendons-nous par là ? Questions : Est-ce une régression pour le bien-être de l’humanité si la baisse du trafic aérien (qui nous sera de toute façon imposée par la pénurie d’énergie) va certainement faire que nous ne mangerons plus en Europe de viande néo-zélandaise ?... Est-ce un progrès quand, dans les pays riches (ex : USA), donc dans des périodes de forte croissance, une catégorie non négligeable de personnes est obligée d’avoir 2 ou 3 emplois pour gagner de quoi survivre ? Le progrès économique, n’est-ce pas plutôt travailler selon sa volonté que de travailler plus ? N’est-ce pas avoir des biens et des services meilleurs et moins de travail ? N’est-ce pas offrir à tous l’opportunité de travailler ?
Cercle vicieux : Les premières victimes de la crise écologique sont les populations pauvres et on voudrait que les populations pauvres soient écolos... Le plus grand défi de l’écologie, c’est donc la lutte contre les inégalités et le développement de la démocratie. L’écologie, c’est d’abord permettre à chacun de se projeter dans l’avenir, donc de faire en sorte d’abord qu’il vive décemment. Moralité : pas de politique environnementale sans politique sociale et sans démocratie.