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La gauche doit exister et existera aux Herbiers 13 12 2013

 

« La gauche doit exister et existera aux Herbiers »

 

Après Véronique Besse et Myriam Violleau, Thierry Cousseau se déclare à son tour candidat et représentera la gauche herbretaise, en mars. Le conseiller municipal d'opposition détaille son bilan et ses intentions.

 

Entretien

Thierry Cousseau, 55 ans, ouvrier menuisier depuis près de 40 ans chez Jeanneau.

Vous étiez déjà candidat en 2008. Sauf que cette fois, la gauche est rassemblée. Comment cette union a-t-elle été possible ?

Les hommes ont changé et le contexte était différent en 2008. Le PS avait besoin d'une identité forte aux Herbiers et il tenait à se présenter seul. Aujourd'hui, les enjeux sont tels que la gauche a tout intérêt à s'unir.

On a annoncé très tôt notre intention de travailler ensemble et de bâtir un programme. C'est un travail qui a pris un an.

Et qui devait aboutir à votre candidature ?

Non, ce n'était pas forcément prévu. On a d'abord recherché une tête de liste herbretaise, plus médiatique (NDLR : Jean-Yves Eslan, déjà candidat en 2001, a été approché), mais ça n'a pas abouti. Petit à petit, ça s'est recentré sur ma personnalité. Un ouvrier qui se présente pour devenir maire des Herbiers, ça reste un symbole important.

Vous avez l'expérience d'un mandat entier passé dans l'opposition, qui fut constructive pour certains, un peu molle pour d'autres. Comment jugez-vous votre action ?

Les forces en présence pouvaient difficilement faire pencher la balance. On a surtout tenté d'orienter les priorités de cette municipalité vers des choses plus populaires, plus proches des gens, de l'environnement. Il y a eu aussi des décisions très négatives. Derniers exemples : l'implantation des bureaux de Briand sur un emplacement réservé initialement aux sports et à l'éducation ; ou encore la destruction du centre technique municipal pour un projet de magasins d'usine qui n'a jamais abouti.

Quelle est votre principale critique ?

Beaucoup de choses prestigieuses ont été faites sans penser à l'ensemble des Herbretais. On aurait pu proposer des choses moins belles mais garder un peu de marge de manoeuvre au niveau financier. On l'a vu au dernier conseil municipal : il va falloir faire des choix budgétaires, parce que les recettes vont stagner.

Vous pensez à la future école publique de la Tibourgère, encore retardée ?

Si on laisse les choses se faire, toutes les écoles publiques s'en iront vers la périphérie. Alors que toutes les écoles privées ont été rénovées dans le centre. Si on veut éviter une nouvelle guerre des écoles, il faut en tenir compte. Je constate une chose : aujourd'hui, il y a des équipements publics à côté de toutes les écoles privées. C'était un besoin. Or, les écoles publiques ont droit au même confort. Ce report du projet de la Tibourgère va reculer d'autant plus leur rénovation dans le centre. Et contrairement à la Ville, je considère qu'il faut les garder toutes les deux.

Revenons à votre candidature. Certains militants de gauche estiment que Myriam Violleau pouvait incarner une forme de consensus. A-t-il été question d'une alliance ?

Non. La gauche doit exister et existera aux Herbiers. Son absence poserait un vrai problème démocratique. Maintenant, effectivement, si on avait à choisir entre les deux candidates actuelles de la droite, on ne prendrait pas Véronique Besse, c'est très clair. Ses valeurs ne sont pas les nôtres.

Votre liste est-elle bouclée ?

Oui. On a rassemblé toute la gauche, dont une très grande majorité de gens qui ne sont pas encartés. Beaucoup ont des engagements associatifs. Il y aura aussi des cadres, des médecins. On a fédéré des compétences très diverses. Cette liste sera soutenue par le PS, Forum gauche et les Verts.

Vos priorités ?

On veut une ville plus solidaire, dont les investissements seront en lien direct avec les besoins des gens. On insistera sur la santé, en proposant la création d'un centre dont les médecins seront salariés de la mairie, comme à Vendrennes.

Il faudra aussi faire des efforts sur le logement : depuis une décennie, on voit l'exode des gens modestes vers la périphérie. Il est indispensable de baisser le prix des terrains. Les loyers restent élevés, même dans les logements dits sociaux.

Enfin, on veut soutenir l'artisanat. Il suffit de regarder l'histoire des Herbiers : tout le tissu industriel actuel est né de l'artisanat. Favoriser son développement, c'est la meilleure garantie d'avoir des emplois, demain.

On a posé la question à vos concurrentes : célébrer un mariage gay vous posera-t-il problème ?

Aucun. Ça a remué les foules, mais c'est un non-sujet.



17/12/2013
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