FORUM GAUCHE ECOLOGIE du pays des Herbiers

Le bonheur peut faire marcher l'économie… et réciproquement 24 05 2011

 

L'économie verte aux Herbiers

                                                    

Le bonheur peut faire marcher l'économie… et réciproquement

Jean GADREY, économiste et professeur à l'université de Lille-1, prône une société privilégiant le « mieux-être » et non le « plus avoir ». Une société qui doit – et peut – viser le plein-emploi ainsi qu'un haut niveau de protection sociale pour tous. C'est le chemin d'une autre prospérité qu'il propose, plus juste, moins violente, et donc réellement durable. La prospérité sans croissance des quantités mais de la qualité.

Dans la droite ligne des préconisations d'un autre économiste, Joseph STIGLITZ, l'OCDE vient de lancer l'indice de Bonheur Intérieur Brut (BIB) pour mesurer la qualité de vie dans ses pays membres. L'organisation a établi une liste de onze critères : les revenus, le logement, l'emploi, la santé, la sécurité, la vie en communauté, la gouvernance, l'éducation, l'environnement, le sentiment de satisfaction personnelle, et l'équilibre entre la vie professionnelle et la vie de famille.

La France est le 5ème pays le plus riche du monde pour son Produit Intérieur Brut (PIB) global mais elle recule à la 24ème place quand il s'agit de mesurer son niveau de vie par habitant. Ce nouvel indice de «bien-être», statistique et interactif sur internet, permet, depuis mardi 24 mai 2011, aux 34 pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) de calculer et de comparer leur qualité de vie, en quelque sorte le Bonheur Intérieur Brut (BIB) de leurs habitants.

Jean GADREY salue dans Le Monde «une bonne initiative», mais il regrette que la notion de bonheur collectif n'ait pas été prise en compte. «C'est un indicateur orienté vers le bien-être individuel, dit-il, et pas du tout vers ce que l'on pourrait appeler la qualité d'une société». Et d'évoquer l'absence de critères tels que la couverture sociale des habitants ou le revenu des plus riches comparé à celui des plus pauvres, ce qui expliquerait les mauvais résultats de la France.

Lire : « Adieu à la croissance, bien vivre dans un monde solidaire », de Jean GADREY. Editions Alter-Eco, Les Petits Matins.
 

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28/05/2011
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