FORUM GAUCHE ECOLOGIE du pays des Herbiers

Si l’on profitait de la crise pour s’obliger à de déchirantes révisions ? Bilan du colloque, le 15 septembre dernier, à Rennes, sur le philosophe Mounier.

« Aujourd’hui, le social est en ruines ! La vraie crise n’est pas la crise financière ou la crise de croissance qu’elle a générée. Nous avons la tête et les mains vides. Nous ne savons plus penser. Il n’y a même plus de débat ! » Alain Touraine a provoqué une onde de choc parmi les 500 participants au colloque qui se tenait, avant-hier, à Rennes à l’occasion du 60ème anniversaire de la mort du philosophe Emmanuel Mounier.

Pourtant le diagnostic du sociologue a été conforté par celui de Jacques Le Goff, professeur de droit à l’université de Brest : ce dernier a souligné l’urgence absolue de remettre l’économie « à sa juste place, par son réancrage dans un projet d’épanouissement humain, de justice, de solidarité internationale… ». Ce qui veut dire qu’il nous faut « sortir de notre aveuglement ». Et inventer « un mode de vie appuyé à une nouvelle conception de la richesse et de la prospérité : un goût de la simplicité ».

Plusieurs intervenants ont parlé « selon Mounier ». Jean Boissonnat, journaliste économique ; Denis Clerc, économiste ; Alain Supiot, directeur de l’Institut d’études avancées de Nantes ou Marc-Olivier Padis, rédacteur en chef de la revue Esprit, ont rappelé, chacun à sa manière, l’une des invitations du Manifeste au service du personnalisme (1936) : « Nous pensons qu’une certaine pauvreté est le statut idéal de la personne… »

Les actes de ce colloque seront publiés (contact : jacques.legoff@univ-brest.fr).

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