FORUM GAUCHE ECOLOGIE du pays des Herbiers

Un CET pour les déchets du canton

UN C.E.T. POUR NOS DECHETS.

En dehors de Vendrennes, on ne peut pas dire jusqu'à présent que les habitants du canton des Herbiers aient vraiment été interpellés sur le débat qui agite actuellement la Vendée. Il y va pourtant de la démocratie, car tout le monde doit pouvoir être informé sur les enjeux d'un tel sujet. Et tout le monde doit pouvoir se prononcer sur les différents choix qui s'offrent à nous. Il y va également de la responsabilité de chacun.

Devant cette situation, chaque projet d'implantation d'un Centre d'enfouissement technique (CET) provoque évidemment une levée de boucliers. TRIVALIS ne sait plus comment s'en sortir et le maire des Herbiers se prépare à faire une proposition de CET dans la commune. Reste à savoir s'il veut accueillir les ordures du canton seulement ou de tout le Nord-Est du département.

Etant donné l'importance du problème et la perspective des Cantonales, il nous a semblé nécessaire de faire connaître le point de vue que nous défendons depuis plus de deux ans au sein de la Commnauté de communes. Selon nous, il est au moins un principe auquel nous ne pouvons pas déroger : nous devons être responsables des ordures que nous produisons et nous ne pouvons nous en débarrasser en les envoyant chez nos voisins, ou pire, en les brûlant. Ce qui revient à les envoyer également chez nos voisins mais sous une forme beaucoup plus dangereuse.

Par conséquent, la politique que nous préconisons s'appuie sur un trépied :

  1. Avant tout, tout faire pour diminuer la production de déchets.
  2. Car l'augmentation permanente n'est pas une fatalité, nos modes de consommation peuvent changer cela. La mise en place d'une redevance calculée en fonction du poids ou du volume produit par chaque ménage serait de ce point de vue assez incitative. (Ce système serait cependant à pondérer dans le cas des familles ayant des enfants de moins de trois ans ou de faibles revenus )

    Une action également volontariste doit être conduite en direction des industriels et des grandes surfaces de façon à les inciter à limiter les emballages.

  3. Trier au maximum.
  4. Aucun objet réutilisable ou recyclable ne doit être considéré comme un déchet. Nous devons mettre en place toutes les facilités pour que tout le monde puisse trier. Et notamment des systèmes de compostage individuel et collectif afin que tous les fermentescibles soient valorisés.

  5. Enfouir sur notre canton les déchets inertes qui resteront.

C'est la solution que nous préconisons. Il devra donc s'agir d'un CET aux dimensions raisonnables correspondant au besoin de notre seul canton. Les avantages d'un petit CET par rapport à un CET géant sont en effet nombreux :

  • Il est plus facile à contrôler car il peut être fermé et couvert. Ce qui permet d'éviter les infiltrations et les ruissellements futurs. Il permet aussi de diminuer les nuisances visuelles, olfactives et chimiques, ainsi que celles engendrées par les animaux.
  • Il génère moins de nuisances et de coûts de transport.
  • Il est moins dévoreur d'espace agricole.
  • Il permet d'être davantage éloigné des premières habitations.
  • Enfin il nous responsabilise, car nous avons sous les yeux nos propres déchets et là encore cela nous incite à moins en produire.

Ce CET devra répondre aux normes de sûreté maximale, qui garantissent notamment la protection du sous-sol et des eaux souterraines, le contrôle des déchets à l'entrée du site (il ne pourra pas accueillir les déchets hautement polluants, bien sûr), le contrôle des eaux avant le rejet dans le milieu naturel, l'intégration paysagère de l'installation, etc.

Pour un contrôle en toute transparence, il devra bénéficier d'une gestion publique.

S'agissant du coût, le cabinet BURGEAP* prévoit un prix à la tonne enfouie plus élevé que dans le plan de Trivalis. Mais il prévoit pour ce projet un coût global trois fois moindre. Puisque cette politique, sans incinérateur, serait beaucoup plus économique et nous amènerait à produire moins de tonnes sur le long terme. Sachant, par ailleurs, que le coût du transport qui représente aujourd'hui 25% de la taxe de notre canton serait fortement diminué du fait de la proximité du CET.

Par conséquent, en toute logique, nous nous opposons à tout projet d'incinérateur ainsi qu'à l'implantation d'un CET géant sur le Nord-Est Vendée. Mais nous demandons la construction d'un CET à la taille du besoin de notre canton.



27/12/2007
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