FORUM GAUCHE ECOLOGIE du pays des Herbiers

L’agro-alimentaire bientôt en difficulté ? (10.01.10)

C’est un secteur fortement pourvoyeur d’emplois dans notre bassin. Il a pris le relais, en quelque sorte, des industries de main d’œuvre en souffrance voire pratiquement disparues (chaussure, etc.). Citons entre autres La Boulangère (brioche), Achille Bertrand (viande), SCABEV (abattoir), Fleury-Michon (charcuterie, plats préparés) et de nombreuses PME (charcuterie, viande…).
Si nous devions nous orienter vers une économie durable, plusieurs facteurs indiquent que ce secteur pourrait être mis en difficulté :
- Nécessité de réduire la nourriture transformée au profit de produits frais : le bilan écologique d’une barquette de nourriture aux multiples ingrédients, ayant fait des milliers de kilomètres (et souvent trop salés, avec des conservateurs et autres produits chimiques) est nettement plus lourd qu’une nourriture simple et entièrement produite sur place. (Bonjour les poulets brésiliens insipides et truffés de médicaments…)
- Dans une même logique, nécessité de remplacer progressivement la viande par les céréales et les légumes. Il faut en effet 4 kg de céréales pour fabriquer 1kg de viande, alors que nous pourrions manger directement ces 4 kg de céréales…
- Nécessité de raccourcir les circuits de distribution, là également pour diminuer le nombre de kilomètres parcourus par les produits.
Tout cela prêche évidemment pour un fort développement de l’agriculture durable voire bio ; avec vente chez le producteur ou sur les marchés ou magasins locaux.
Je sais bien qu’on peut penser qu’une telle perspective est irréaliste voire casse-gueule, le modèle actuel étant tellement dominant. Cela supposerait une vraie révolution économique et culturelle. Il n’empêche que d’ici quelques années ou à peine plus nous y serons probablement acculés.
Alors message aux entreprises concernées : Ne vaut-il pas mieux anticiper progressivement ? D’autant que cette nouvelle économie alimentaire est tout autant prometteuse d’emplois : l’agriculture bio, par exemple, c’est 30 à 40 % d’emplois supplémentaires que l’agriculture intensive.

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